L’affaire commença dans les années 90, lorsque un étudiant ingénieur de 25 ans , Bharat Biswal, fit une découverte étonnante. En poste dans le département de radiologie de la faculté de médecine du Wisconsin, à Milwaukee (Etats-Unis), Il entreprit de réduire le bruit de fond des signaux générés par l’IRM fonctionnelle (IRMf) dans le but de permettre une grande amélioration dans l’interprétation des données recueillies.
« Je ne pouvais travailler que tous les samedis soir car le reste du temps presque tous les scanners étaient pris par les cliniciens. A ma grande surprise, j’ai remarqué la présence d’une forte corrélation entre l’activité des cortex moteurs gauche et droit, alors même que le sujet était parfaitement immobile ! », relata Bharat Biswal, aujourd’hui ingénieur biomédical au département de radiologie de la New Jersey Medical School. »
Il venait de ainsi de découvrir l’existence d’une activité spontanée, au repos, entre des régions distantes du système moteur.
« D’autres études prouvent que lorsque notre activité cognitive est « en attente », il existe dans le cerveau au repos, une activité cérébrale intense et soutenue dans des régions spatialement éloignées, a indiqué le professeur Francis Eustache, directeur de l’unité Inserm du laboratoire de neuropsychologie du CHU de Caen.