Largement sous-diagnostiqué, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) affecte non seulement les soldats et les victimes de la guerre ou d’agressions, mais aussi d’innombrables policiers, ambulanciers, pompiers, médecins et travailleurs sociaux qui, dans le cadre de leur métier, doivent affronter l’horreur au quotidien.
Ayant lui-même souffert du TSPT pendant de longues années, le Dr Daniel Dufour a élaboré une approche permettant de libérer les émotions bloquées au moment du traumatisme, ce qui prévient l’apparition de troubles secondaires.
Des symptômes souvent cachés
Le trouble de stress post-traumatique a souvent été associé au milieu de guerre, à la violence. Il est donc difficile pour un non-militaire qui souffre de ces symptômes de se reconnaître ce trouble et de le faire valoir auprès de son entourage ou du monde médical.
D’autant plus qu’il peut souvent survenir quelques mois ou quelques années après l’événement traumatique. Des enfants battus, des personnes abusées, violées… vont se taire très longtemps, enterrer toute l’émotion liée à ce qu’ils ont vécu. Les symptômes vont surgir beaucoup plus tard. Du coup, on va traiter l’anxiété, la dépression, la dépendance à certaine substances, plutôt que d’en rechercher l’origine.
Beaucoup de victimes le cachent aussi par sentiment de honte, ou par peur de souffrir davantage en remontant à l’événement traumatique. D’autres encore pour préserver leur entourage, pour ne pas l’inquiéter ou l’ennuyer.
Dans certains secteurs où la fierté joue un rôle important, dire sa faiblesse est un aveu de faillite. C’est souvent le cas pour les pompiers, policiers, soldats… des milieux très masculins, machos, qui exigent qu’on soit fort, qu’on surmonte les obstacles.
Beaucoup alors somatisent : maux de dos, dépendance à l’alcool ou à d’autres substances, ou ont des problèmes relationnels dans leur famille, des accès de violence…
photo : TSPT : Trouble de stress Post-traumatique – © Pixabay